Pointe de Mourti: Alpi 5 étoiles en Valais
Le 14.07.2021, par MarionG - Sortie liée : « pointe de mourti, pigne de la lé »
Ce samedi 10 juillet, nous avons profité de la belle fenêtre météo pour nous rendre dans le Valais, direction le Val d'Anniviers (arriver à Visp, faites demi-tour direction Sierre...! ) et le pointe de Mourti.
Nous profitons de la journée de samedi pour monter au pied du glacier de Moiry faire une petite école de glace. Thierry et Milko arrivent à nous trouver un spot parfait malgré le recul apparemment conséquent du glacier depuis le dernier passage de Thierry. C'est la première expérience de cramponnage pour certains, d'autres sont plus aguerris mais tout le monde y trouve son compte.
Nous revenons en fin d’après-midi au minibus pour installer notre campement de luxe pour la nuit. La tente messe au couleur du CAF trône entre les tentes, prête à accueillir le diner des chefs : au menu, fondue ! Nous sommes rejoints par Sophie et Tomek qui ont senti les effluves de fromage depuis Bonneville et c’est bien au chaud que nous dégustons le festin. A 21h, la pluie arrive, tout le monde au lit !
La nuit sous tente est quelque peu agitée avec un gros orage qui en empêchera certains de dormir, pendant que Céline fera une belle nuit réparatrice jusqu’à 3 h du matin. Le réveil est difficile, la nuit fut courte, les tentes sont trempées mais le ciel est désormais clair et étoilé. Après un rapide repliage des tentes de nuit, petit déjeuner express et départ à 4h30 direction le sommet.
Les 500 mètres de dénivelé jusqu’au refuge sont engloutis un peu trop rapidement. Encore 200m après le refuge et nous prenons pieds sur le glacier vers 3000m. Tout le monde s’équipe alors que notre sommet prend les premiers rayons du soleil. Le contraste entre la pointe de Mourti orangé et le glacier blanc de la chute de neige de la nuit est splendide, on en prend plein les yeux ! Nous devons d’abord traverser le glacier avant d’atteindre l’arête rocheuse. Nous ne sommes pas seuls et ce n’est pas évident de se faire une place sur les rochers pour enlever les crampons. Alors qu’une partie de l’équipe s’élance dans l’ascension de l’arête, la cordée de Milko prend la décision de faire demi-tour : le manque de sommeil, l’altitude, le sprint de l’approche auront eu raison de certains.
Le reste de l’équipe s’attaque à l’ascension de l’arête, facile mais il faut rester vigilant car la neige de la veille rend le rocher glissant et certains passages sont très aériens. Nous serons ralentis par quelques suisses pas très coopératifs, ça bouchonne un peu par endroit. L’arête rocheuse se termine sur une belle calotte de glace enneigée. Pour atteindre le sommet, il faut encore franchir un petit passage raide en neige et gravir un escarpement rocheux. Là-haut, la Madone nous attend, imperturbable, ainsi que la ribambelle de suisses, pour le coup un peu perturbants. En les voyant partir dans les rappels pour redescendre par l’arête SE, Thierry prend la sage décision de redescendre par l’itinéraire de montée. Pari gagnant, nous sommes seuls sur l’itinéraire de descente et les premiers à reprendre pieds sur le glacier. Pour ne pas changer une équipe qui gagne, c’est guidés au pas de course par notre chère Céline que nous retraversons le glacier pour rentrer au refuge, puis aux voitures.
Nous retrouvons Milko Alan et Cédric requinqués par un stop au refuge sponsorisé par coca-cola et partageons les restes du repas de la veille dans l’herbe au soleil, le temps de faire sécher les tentes et le reste du matos. Il est environ 13h, c’était un course rondement menée pour une partie de l’équipe, la prochaine fois j’apprendrai à partir moins vite pour voir arriver tout le monde au sommet …!
Merci à cette belle équipe pour ce superbe weekend aux conditions parfaites, et petite pensée pour le piolet de Cédric qui se la coule douce dans la face Nord de la pointe de Mourti !